Publié le 07/12/2017
Joseph-Benoît Suvée. De Bruges à Rome, un peintre face à David // Visites commentées
Tours
3€
Une centaine d'oeuvres de cet artiste phare du néoclassicisme vous serons présentées lors de cette visite. Suivez le guide!
4 visites au choix, au tarif préférentiel de 3€ (entrée + visite commentée par un guide-conférencier). Durée de la visite : 1h
Mercredi 20 décembre à 12h30 ► Réservation pour cette visite via ce lien
Samedi 13 janvier à 11h ►Réservation pour cette visite via ce lien
Mercredi 17 janvier à 12h30 ►Réservation pour cette visite via ce lien
Samedi 20 janvier à 11h ►Réservation pour cette visite via ce lien
Joseph-Benoît Suvée (1743 – 1807). De Bruges à Rome, un peintre face à David
Le propos
Cette exposition propose de mettre en lumière l’un des artistes majeurs de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, Joseph-Benoît Suvée, au travers d'une centaine d'œuvres.
Peintures mythologiques, religieuses, d'histoires, notamment de très grands formats, dessins d'architecture, académiques, de paysages, illustrent le rôle de premier ordre que joua Suvée en France et en Belgique sur le développement d’un courant pictural novateur, le néoclassicisme.
Les années de jeunesse et de formation
Suvée effectue ses premières années de formation à Bruges sa ville natale, dans l’Académie récemment fondée sur le modèle de celle de Paris. Il y obtient ses premiers succès, puis part se perfectionner à Paris, dans l’atelier de Jean-Jacques Bachelier dont il restera proche durant toute sa vie. Il obtient en 1771 le Grand Prix devançant Jacques-Louis David qui lui en gardera une rancune tenace. Ce concours marque ainsi, pour un temps, la supériorité de Suvée sur David.
Ses premières peintures sont manifestement influencées par les productions de Vien dont il fut l’un des élèves. Dès cette époque, Suvée affirme son talent de peintre religieux, comme en témoigne les quatre grandes peintures qu'il peint pour les Frères Minimes à Ypres, parmi lesquelles La Naissance de la Vierge qui obtiendra un grand succès au Salon de 1779.
À Rome en 1772 c'est un nouvel artiste que l'on découvre, Suvée semble appréhender avec une curiosité aiguë et un intérêt vif, les sites antiques de la Ville éternelle. Il réalise à Rome mais aussi à Tivoli, à Frascati puis en Sicile, où il effectue un voyage en compagnie du comte d’Orsay, de très nombreux dessins dont certains font partie des plus belles réussites de l'artiste. C’est un jeune homme curieux, attentif, sensible qui se révèle et qui nous fait partager le plaisir qu'il a à découvrir les monuments antiques dont il cherche à montrer les facettes les plus inattendues. Après avoir séjourné de 1772 à 1778 en Italie il rentre à Paris où il est reçu peintre d’histoire à l’Académie royale et joue alors un rôle de premier ordre parmi les peintres de sa génération.
La maturité
Les peintures qu’il expose régulièrement au Salon de 1779 à 1796 témoignent d’une adhésion sans réserve au néo-classicisme. Il recherche en permanence dans ces œuvres une sorte de simplification des compositions, enrichie par une science des effets de drapés. C’est en revanche avec un réalisme aigu et une grande intensité psychologique qu’il peint de très nombreux portraits en particulier pendant les années révolutionnaires, les plus célèbres étant ceux qu’il réalise sous la Terreur dans la prison Saint-Lazare, dont le très emblématique portrait du poète André Chénier.
Excellent pédagogue, il formera notamment des artistes flamands dont il facilitera la venue à Paris participant ainsi à un véritable renouveau pictural en introduisant le goût français dans son pays d’origine. Ces qualités lui vaudront d’être choisi, sous le consulat de Bonaparte, pour être Administrateur du Musée central des Arts (Louvre) puis nommé directeur de l’Académie de France à Rome en 1792, poste qu’il n’occupera qu’en 1803 après les années de tourmente révolutionnaire.
Premier directeur de la villa Médicis
Le palais Mancini ayant été saccagé lors d’émeutes en 1799, c’est à la villa Médicis qu’est rétabli l’Académie, Suvée devenant ainsi le premier directeur de ce lieu emblématique et prestigieux. À l’initiative de Joseph Benoit Suvée de nombreux aménagements furent entrepris afin d’adapter le site à ses nouvelles fonctions. Il fallait concevoir des logements pour héberger les artistes et y installer de vastes ateliers, notamment pour les sculpteurs et les peintres, créer une bibliothèque, restaurer les jardins. De nombreuses pièces furent alors agrandies et dotées de grandes verrières qui rappellent encore aujourd’hui la physionomie des ateliers d’artistes de cette époque.
C’est sous sa direction qu’une nouvelle génération d’artistes complète sa formation à Rome en ce tout début du XIXe siècle en particulier Ingres, le plus talentueux d’entre eux.
En savoir plus sur www.mba.tours.fr
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