En partant de rencontres et de témoignages divers, Cécile Loyer et Violaine Schwartz s’aventurent pour 4 x 100 mètres sur les terrains de la transmission et du partage.

La première est danseuse et chorégraphe. La seconde est comédienne, chanteuse et écrivaine. Cécile Loyer et Violaine Schwartz se sont rencontrées en 2014 pour L’hippocampe mais l’hipoccampe, une commande du festival Concordan(s)e. Ensemble, elles exerçaient leur mémoire en s’inventant des règles pour mieux mettre à l’épreuve gestes et mots dans un même souffle, un même tempo. Après avoir exploité un champ mental dans lequel les souvenirs, proches ou lointains, étaient enregistrés, conservés et restitués, elles s’aventurent aujourd’hui sur les terrains de la transmission et du partage. Prenant la mesure du caractère récurrent de ces questions dans son travail, Cécile Loyer a opéré pour 4 x 100 mètres un déplacement radical. Elle a choisi de collecter des témoignages de personnes pour lesquels la notion d’héritage surgit, resurgit et s’impose, presque malgré eux (conservateurs, bibliothécaires, archivistes…). Les deux artistes réinvestissent ces histoires par des situations, des dialogues, des monologues, des personnages de leur composition… « Les histoires des autres me racontent mon histoire. Et les écouter, les regarder pour les mettre en corps, en scène, est ma façon de vivre et d’accepter mon héritage », précise Cécile Loyer. Comme une course de relais, où le passage de témoin demeure le geste le plus important, cette pièce vivifiante nous (re)connecte à ce qui nous relie les uns les autres.