« L’État est-il seul responsable de la situation actuelle des banlieues ? »

C’est le thème proposé aux deux finalistes du fameux concours d’éloquence de la "Petite conférence" de l’école de formation du barreau de Paris. À gauche, Yann Jaraudière, blanc issu d’un milieu aisé, plaidera le oui. À droite, Soulaymaan Traoré, noir qui a grandi dans une des banlieues en question, plaidera le non. Au fil de la joute verbale, pas si éloignée de l’esprit compétitif des battles de hip-hop, se découvre l’histoire heurtée de Soulaymaan et se dessine le portrait de deux France profondément opposées.
« Comme toute la France d’en bas / Je ne crois plus aux politiciens / Je continue le combat / Je crois au réveil citoyen » chante Kery James dans Racailles, tiré de l’album Mouhammad Alix, sorti en 2016.

Au théâtre, le rappeur poursuit par d’autres moyens l’entreprise qu’il mène dans ses disques : dire clairement et sans concession une réalité complexe et violente, sans renoncer à agir pour combler le fossé et panser les plaies. Directe et émouvante, À vif est « une pièce de confrontation qui rassemble ».

Kery James a 14 ans quand sort La Vie est brutale, le premier maxi de son premier groupe, Ideal Junior. C’est le deuxième album du groupe, devenu Ideal J, qui, en 1998, connaît le succès, notamment avec le titre Hardcore. Si c’était à refaire, sous son seul nom, sort en 2001. C’est le premier de six albums solos politiques et radicaux, qui rencontrent presque tous un grand succès.
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