Serial Philo : The Wire présenté par Thibaut Héry
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
The « game », c’est ainsi que dans les rues de Baltimore on appelle le trafic – de drogue, principalement. Du petit revendeur au chef de gang, des « corner boys » aux « soldiers », du «camé » au gérant d’entreprise-écran, tous disent appartenir à un « jeu », dont les règles, toutes tacites qu’elles soient, n’en semblent pas moins, par eux, immédiatement identifiables en situation : « that’s the game ».
Créée par David Simon et Ed Burns, The Wire a été diffusée sur HBO entre 2002 et 2008.
Cataloguée série pour intellectuels, elle a paradoxalement connu une grande notoriété dans les milieux populaires aux États-Unis, mais aussi dans les banlieues françaises.
Il faut dire qu’elle représente une des synthèses les plus abouties des contraires.
Appréhension à l’échelle globale des rouages socio-économiques d’une grande ville des États-Unis (relation entre le trafic de drogue, de prostituées, la police, la politique, la finance, la justice, l’éducation et la presse), mais dont les protagonistes s’imposent comme des personnalités finement ciselées, de sorte qu’on parvient à s’identifier aussi bien aux dealers qu’aux policiers, aux politiciens comme aux bénévoles associatifs, aux carriéristes autant qu’aux idéalistes.
L’ultra-réalisme, assumé et reconnu, génère étonnamment une émotion esthétique intense.
Il y a du sublime dans The Wire, qui par cet entremêlement du gigantisme des structures et de l’infini détail des caractères, fascine et effraie tout à la fois – au point que certains critiques la résument assez justement comme la « seule série qu’on peut apprécier sans y comprendre quoi que ce soit ».
Nous essaierons tout de même, tant que possible, de suivre le fil, d’en démêler quelques nœuds, afin de voir plus clair dans ce « jeu » – c’est-à-dire, selon la modeste ambition de la « meilleure série de tous les temps », dans le fonctionnement systémique des sociétés occidentales contemporaines.
L'offre Bibliothèques municipales pour les détenteurs du PCE
L’inscription est gratuite pour les étudiants et apprentis de 18 à 25 ans, résidents ou non de l’agglomération Tour(s)plus la Métropole Tours Val de Loire et gratuite pour les détenteurs du PCE au-delà de 25 ans.