Trois artistes ultramarins, une célébration du carnaval et une réflexion sur l’identité : Thomas Lebrun signe un hommage dansé à la culture antillaise et guyanaise.

Avec Derrière Vaval, Pleurs, cornes et fwèt., Thomas Lebrun propose une œuvre vibrante née d’un lien artistique fort entre le Centre chorégraphique national de Tours et les territoires ultramarins. Trois interprètes — Gladys Demba (Guyane), Jean-Hugues Miredin (Martinique) et Mickaël Top (Guadeloupe) — incarnent en solo des figures de carnaval, tantôt réelles, tantôt fictionnelles, issues de leur patrimoine culturel. Portée par les mots puissants de l’auteure guyanaise Emmelyne Octavie, la pièce interroge la mémoire collective, les racines, les identités multiples, les héritages historiques et le désir de libération. La pleureuse (ou Diablesse), le diable rouge ou encore le fwèt — personnage inventé, inspiré du fouet qui ouvre les déboulés du carnaval de Guadeloupe — traversent cette composition chorégraphique dense et expressive. « De la tradition aux pratiques d’aujourd’hui, évoquer ce dont nous sommes faits, ce que l’Histoire a fait de nous, ce que nous faisons de l’Histoire. Du respect à l’irrévérence, convoquer la liberté artistique, la liberté des corps, des pensées, des âmes. 

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Three artists from French overseas territories celebrate what carnival means and reflect on identity: Thomas Lebrun fathers a danced homage to the culture of the French West Indies.