En jouant avec les mots et les gestes, Coaching dénonce la fascination des sociétés contemporaines pour un individu qui serait tout entier accompli dans son seul corps gymnique.

La danseuse, notatrice Laban et chorégraphe Valeria Giuga aime entrelacer les histoires et les arts. Sa pièce, She was dancing (Tours d’Horizons 2018), était née de la rencontre d’un solo d’Isadora Duncan et d’un portrait de la chorégraphe composé par Gertrude Stein, transposée en un procédé d’écriture totalement hypnotique mêlant texte et danse. Son nouveau projet, Coaching, pour sept interprètes et en collaboration avec l’écrivain Anne-James Chaton, questionne la représentation contemporaine de la gymnastique en la confrontant à celle imaginée par les pédagogues allemands au début du XXème siècle. Pour explorer ce sujet, Valeria Giuga s’appuie sur une partition notée en cinétographie Laban par Dorothée Günther, l’une des pionnières du courant du mouvement pour l’éducation artistique au début du siècle dernier. Cette partition figure des styles très divers : “nous y découvrons des étirements proches du stretching, des postures qui rappellent le yoga ou encore des ports de bras ‘duncaniens’… Coaching joue avec les gestes anciens et nouveaux et s’amuse d’une quête d’un corps harmonieux tellement sujet aux vicissitudes des époques”.

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Playing around with words and movements, Coaching denounces the fascination of contemporary societies with individuals who would supposedly be fully accomplished through their body mechanics alone.