Par la chorégraphe la plus agitée du « pays du matin calme »

Dans le cadre du festival KOREAN’ART.

Le plateau est nu et blanc. Elles et ils sont d’abord vêtus de longues robes noires, toutes identiques, qui couvrent entièrement bras et jambes. Lesquelles laissent bientôt place à des robes tout aussi unies, mais de couleurs très vives. Dans une mécanique un peu folle, à deux, à cinq ou à sept, les corps se dévoilent, se dénudent, les vêtements se troquent, les identités se brouillent ou se rejettent. Ténèbres et lumière, désir et répulsion, uniformité et individualité, ordre et anarchie, masculin et féminin, Let me change your name (« laisse-moi changer ton nom ») emporte les contradictions et les différences dans un flux de couleurs, de musique, de fête, d’énergie et de joie.

Danseuse et choreégraphe, Eun-Me Ahn, d’abord formeée à la danse traditionnelle, est une pionnière de la danse contemporaine en Corée du sud. En 1988, à 19 ans, elle crée sa première chorégraphie, Paper Steps. Elle passe les années 90 à New York, où elle est notamment soutenue par la New York Foundation for the Arts. En 2001 (puis 2004 et 2008), elle est invitée par Pina Bausch au festival de Wuppertal. La même année, elle revient en Corée pour prendre la direction de la Daegu Metropolitan City Dance Company. C’est le festival Quartiers d’été qui, en 2013, l’a fait découvrir en France, avec sa trilogie des générations (Dancing grandmothers, Middle aged men dance, Dancing teens teens) dans lesquels elle associait professionnels et amateurs.

La soirée se poursuivra par un DJ set dans la grande halle…