C’est l’histoire d’une rencontre, une fable qui a quelque chose à voir avec la vie.
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Il était une fois une grosse dame qui ne sentait pas bon. Elle vivait recluse, à l’écart d’un monde qui la moquait avec méchanceté. Sa vie se déroulait dans une solitude et un vide d’une infinie tristesse. Un jour, un garçon timide vint frapper à sa porte. Lui non plus n’appartenait pas vraiment au monde, lui aussi portait souffrances et chagrins. Il revint, puis revint encore. En sept rencontres, comme il y a sept nains, voici qu’ils se transformèrent, l’un sous le regard de l’autre, apprenant à distinguer haine exprimée par les autres et haine de soi.
Ce conte d’aujourd’hui a pour décor une cuisine en formica, une table, deux chaises, à peine plus. Parfois burlesque, toujours attentif, il parle peu, se raconte plutôt avec des gestes, des objets, des sons, mais aussi avec la lumière, qui va chercher sa précision et son irréalité dans les mélodrames en technicolor des années 50. Dans la distance ainsi créée, Conte d’amour donne à voir un réel défaillant et empli de contradictions.
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