La diva des Balkans pour un voyage au cœur des chansons traditionnelles.
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Dans la première moitié des années 20, la deuxième guerre gréco-turque aboutit à des migrations massives de population entre la Grèce et l’Anatolie. C’est cette époque de précarité et de mélange culturel qui voit fleurir le rebétiko, genre musical des cafés et des prisons. Que ce soit dans le style virtuose de Smyrne ou dans le style du Pirée, plus rudimentaire, on y chante la mauvaise vie, l’exil, la drogue, les bas-fonds, la souffrance amoureuse : « Le moment où je t’ai rencontré, je le maudis amèrement / Puisse ma malédiction être de feu et te réduire en cendres».
Çiğdem Aslan est une étoile montante d’un récent renouveau de ce genre musical, très populaire jusque dans les années 50 et auquel la crise économique a redonné une actualité. Depuis 2013, elle a consacré deux albums au répertoire rebétiko des années 20 et 30. Elle les chante en grec ou en turc, accompagnée par des virtuoses du oud, du baglama, du violon et des percussions. A thousand cranes, « Un millier de grues », le plus récent de ses albums, est un vibrant hommage aux réfugiés de tous les lieux et de tous les temps, triste présent compris.
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