Un spectacle monumental pour les sans-abri.
5€
Dans un décor à la fois monumental et sordide, mi-terrain vague, mi-plage jonchée d’épaves de toutes tailles (vrai bateau compris), dans une nuit de fin du monde hantée d’images vacillantes, un homme crasseux et épuisé vient s’adresser au public. Il dit la puanteur, les blessures qu’on laisse pourrir, la vie livrée à la violence et à l’addiction, l’exclusion la plus radicale. Il raconte le monde des clochards. C’est ainsi que Patrick Declerck préfère les nommer dans Les Naufragés, récits à la première personne d’un monde au contact duquel il a vécu pendant quinze ans, de l’immersion totale quand il était étudiant en ethnologie à des consultations au Centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre. Dans cette adaptation, il est en particulier question de Raymond, qu’on pourrait dire mort de réinsertion, tant on ne sort pas comme cela de l’extrême marge.
« On peut faire du théâtre de milles façons, dit Emmanuel Meirieu. Après quinze ans de travail, j’ai trouvé la mienne : un personnage vient se raconter à vous, tout simplement. » Avec son interprète, François Cottrelle, presque seul en scène, il élève un poignant mausolée aux « morts qu’on ne montre pas ».
L'offre La Halle aux grains pour les détenteurs du PCE
5€ la place !